Le projet de référendum sur l’environnement commence à faire débat chez les députés

En commission des lois et en commission du développement durable, les députés ont discuté du sujet cette semaine. Avec des avis bien tranchés. Le texte arrivera dans l’hémicycle début mars.

Un climat… divisé ! Trois semaines avant la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi intégrant la préservation de l’environnement dans la Constitution, plusieurs députés ont échangé sur le sujet cette semaine, tant en commission des lois qu’en commission du développement durable. Des propos vifs parfois, des opinions divergentes, laissant présager des débats très animés dans l’hémicycle les 9 et 10 mars. Avant un éventuel référendum d’ici à quelques mois.

Ce qui est en jeu ici, insiste Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM, Ille-et-Vilaine), c’est de faire de l’environnement et des enjeux climatiques « de véritables objets juridiques, créateurs de droits et de devoirs ». Il y a urgence à agir, insiste Pieyre-Alexandre Anglade (LREM, Français de l’étranger). « Nous voulons garantir la préservation de l’environnement et de la diversité biologique, et lutter contre le dérèglement climatique. Autant de verbes qui engagent. La France sera l’un des premiers pays au monde à inscrire la lutte contre le dérèglement climatique dans sa Constitution. »

De son côté, Christophe Arend (LREM, Moselle) explique que « ce projet de loi va plus loin et est plus précis » que la Charte de l’environnement de 2005. « Mais il nécessitera des mesures législatives et réglementaires complémentaires, avec des objectifs quantifiables à atteindre ».

« Inutile et dangereux »
Un enthousiasme auquel ne souscrit pas Julien Aubert (LR, Vaucluse). D’après lui, ce projet de loi est « inutile, le droit existant accordant déjà une place importante à l’environnement. Ce texte est également dangereux parce que les deux verbes garantir et lutter imposent une obligation de résultats. La formulation est à revoir. Le Conseil d’État le demande aussi ».

Ce scepticisme, François-Michel Lambert (Libertés et territoires, Bouches-du-Rhône) le partage à son tour, mais pour d’autres raisons. Lui, doute de l’impact d’une telle aventure législative. « Si elle aboutit, combien d’économie de gaz à effet de serre permettra-t-elle ? Quel bénéfice en attendre pour le climat et la biodiversité ? Ne camoufle-t-elle pas d’autres renoncements en matière environnementale ? » Le député n’hésite pas à parler de « manœuvre politique » de la majorité présidentielle. Une opinion qui serait partagée par 64 % des Français, selon un sondage Ifop du 20 janvier 2021.

Yves-Marie ROBIN.Publié le 18/02/2021 à 19h01

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TRIBUNE. « Le virus ne connaît pas les frontières, l’amour oui »

Treize députés et sénateurs français appellent Paris et Alger à trouver une solution pour permettre aux couples franco-algériens séparés depuis le début de la pandémie de se retrouver.

09h19 , le 14 février 2021, modifié à 09h32 , le 14 février 2021

Voici leur tribune : « L’Algérie a décidé voilà 10 mois de fermer ses portes à la pandémie. La France en a fait de même provoquant ainsi des milliers de drames humains et de séparations. 2020 restera dans les mémoires comme une année noire pour les gens qui s’aiment. Le gouvernement français, dans le sillage des autres pays européens, a mis en place la procédure « Love is not tourism » permettant ainsi à 2.500 couples séparés de se retrouver, après plusieurs mois de distance. Cette procédure exceptionnelle fut salutaire, démontrant ainsi que la France était fidèle à sa culture du romantisme et que Paris était bel et bien la ville de l’amour, un amour universel, un amour sans limites.

Des dizaines de couples vivent une souffrance silencieuse, une souffrance injuste, une souffrance violente

En effet, l’amour rayonne partout dans le monde sauf entre la France et l’Algérie… En effet, si peu à peu, la France avait réouvert ses frontières au monde extérieur, l’Algérie quant à elle, restait toujours fermée. Ainsi, le « Love is not tourism » est impossible à mettre en oeuvre entre les couples franco-algériens, qui sont les grands oubliés de cette procédure. Séparés depuis des mois, éloignés de leur moitié, des dizaines de couples vivent une souffrance silencieuse, une souffrance injuste, une souffrance violente…

Ce week-end un drame est arrivé. Déborah, l’une des membres d’un groupe réuni sur internet, a perdu sa moitié dans un accident de voiture. Elle ne pourra même pas pleurer la dépouille de son conjoint. Le coeur endeuillé, pour Déborah, nous portons ce combat afin que chaque couple se retrouve ici ou là-bas. Comme l’avait très justement dit Yasmina Khadra, grand auteur francophone d’origine algérienne, « Aucun bonheur n’est entier s’il n’est pas partagé ». Nous appelons les gouvernements français et algérien à trouver une solution rapide et concrète pour que chacune et chacun puissent se retrouver pour continuer à construire sa vie. Ensemble. »

  • Les signataires :
    M’Jid El Guerrab, Député des Français établis hors de France
    Sonia Krimi, Députée de la Manche
    Sira Sylla, Députée de la Seine-Maritime
    Vincent Ledoux, Député du Nord
    Souad Zitouni, Députée du Vaucluse
    Hubert Julien-Laferrière, Député du Rhône
    Anne-France Brunet, Députée de la Loire-Atlantique
    Francois-Michel Lambert, Député des Bouches-du-Rhône
    Valerie Petit, Députée du Nord
    Amelia Lakrafi, Députée des Français établis hors de France
    Bruno Fuchs, Député du Haut-Rhin
    Olivier Cadic, Sénateur des Français établis hors de France
    Joëlle Garriaud-Maylam, Sénatrice des Français établis hors de France

François-Michel Lambert. vaccination : Une mauvaise maîtrise des données questionne sur la maîtrise logistique

Une mauvaise maîtrise des données questionne sur la maîtrise logistique

François-Michel Lambert, député (Liberté Écologie Fraternité) des Bouches-du-Rhône réagit à la publication d’un tableau de suivi de la vaccination arrêté au 9 février 2021. Pour lui, trois erreurs apparaissent. Il avance : « Dans le document “Centres ouverts au public” les chiffres ne se recoupent pas. Il est indiqué un total de 12 219 vaccinations pour 1 780 de Moderna et 10 509 de Pfizer… Dans le document “Statistiques” il est indiqué un taux d’utilisation des doses de “126,51%” = sur 100 doses disponibles 126,51 injections ont été réalisées.

Comment expliquer cette prouesse ? Est-ce du fait de la fameuse “6e dose”. Dans ce cas quel est le véritable objectif à atteindre ? Il ne peut y avoir un objectif supérieur à 100%.

Dans cette même feuille le graphique qui traduit la vaccination cumulée, il est extraordinaire de constater que le 7 février le chiffre donné est inférieur à celui du 6 février. Cumulé veut dire que le lendemain il y en a autant ou plus que la veille ».

L’État ne met pas encore tous les moyens nécessaires

François-Michel Lambert poursuit : « Ces erreurs peuvent sembler anecdotiques, elles traduisent surtout le fait que l’État ne met pas encore tous les moyens nécessaires pour une campagne de vaccinations la plus efficace.

Cette mauvaise maîtrise des données de la campagne de vaccination questionne sur la maîtrise logistique de la campagne. Est-ce que les services de l’État, préfecture et ARS, disposent de suffisamment de moyens humains, notamment en expertise logistique ? Je rappelle que notre région, notre métropole dispose d’un des centres de recherches en logistique les plus importants d’Europe, le CRET-Log.

Est-ce que les chercheurs et experts du CRET-Log ont été sollicités ? Associés ? Y a-t-il possibilité de les mobiliser eux et leurs équipes de recherches ?

Nous sommes en guerre contre un virus qui a mis à genoux nos pays, tués nos proches, pour gagner cette guerre nous devons engager toutes les forces disponibles. Sans délai ».

https://cutt.ly/CkNj0UP